Douleur

Distance
07/05/2021
Méditation
07/05/2021

C’est une douleur diffuse, constante, qui embrouille l’esprit. C’est une douleur qui empêche de regarder et de se rappeler. C’est une douleur qui t’enveloppe dans un brouillard d’incompréhension avec des gros trous dans la mémoire. Comme si ne plus se rappeler permettait d’effacer la souffrance et la peur permanentes. Il n’y a pas de soleil, seulement le vent violent, le froid, la pluie, la neige fondante, la grêle. A certains endroits des plaques de verglas. C’est un terrain glissant, insécure. Il n’y a pas de manteau assez chaud ou de bonnet ou de gants assez protecteurs. Tout est à vif. C’est une torture qui cogne, qui cogne, qui bat, qui exige une présence, une attention de chaque instant, de chaque seconde. Cela traverse la nuit et le jour. C’est une peine qui demande qu’on s’incline, qu’on accueille. Il n’y a plus rien à faire, plus rien à dire. On semble vaincu. Il faut mourir dans cette version, laisser partir, déposer les armes, ne plus lutter, accepter la défaite, reconnaître les erreurs, abandonner la réécriture de l’histoire. Humblement endurer. Faire l’effort de se pardonner, de se rappeler qu’on fait du mieux qu’on peut. Respirer. Tourner son cœur vers la bienveillance. Se prendre dans les bras et se bercer aussi longtemps que nécessaire et puis renaître dans un niveau de conscience plus serein et empreint de davantage d’amour.

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